Après avoir longtemps hésité entre la médecine légale et une carrière dans les humanités, Sarah s’est
finalement dit qu’un style serait moins salissant à disséquer qu’un cadavre et s’est tourné vers les lettres ;
après un bac scientifique, elle s’oriente donc vers une prépa hypokhâgne / khâgne à Lyon qui la conduit
ensuite très naturellement à continuer ses études littéraires à la Sorbonne. Sa licence finie, elle rédige un
premier puis un deuxième mémoire sur des réécritures médiévales du Cantique des Cantiques, d’abord d’un
point de vue littéraire, puis philologique : passionnée par le Moyen Âge, l’ancien français et la codicologie,
elle souhaite poursuivre plus tard en thèse tout en se destinant à côté à l’enseignement. Un peu touche-à-tout,
Sarah s’est tour à tour essayé au dessin, à l’aquarelle, à la photographie, à la sculpture, au tricot, au crochet, à
la poésie, au roman, au japonais et au sanskrit, sans finalement jamais exceller dans aucun de ses domaines
(bien qu’elle n’ait pas dit son dernier mot). Et c’est peut-être un peu cela, aussi, qu’elle recherche dans ses
lectures : des auteurs qui essaient, qui osent, qui prennent le risque de rater. Grande amatrice des littératures
de l’imaginaire, que la critique traditionnelle a longtemps relégué dans les marges du champ littéraire, elle
est persuadée que, par la liberté que leur rejet académique leur offre, ils sont les incubateurs de l’innovation
littéraire. Elle rejoint les Jeunes Caractères en juillet 2022.